Sommet Extraordinaire de l’IGAD

Le sommet extraordinaire de l’IGAD clôture ses travaux sous le signe de la réussite et du succès. La République de Djibouti donne, une fois de plus, à travers le sommet crucial de l’IGAD qu’elle a abrité ce dimanche, la pleine mesure de sa capacité à cadrer avec le profil de plateforme privilégiée de règlement des différends qui émergent dans cette partie du monde. Le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, est bien entendu l’artisan et l’animateur principal de cette diplomatie djiboutienne de bons offices. Ce sommet de l’IGAD servit d’ailleurs de stand propice à l’appréciation de son attachement profond à la résolution des conflits et des litiges par la voie du dialogue. En effet, dans l’allocution faite au sein de cette réunion de l’IGAD, le Chef de l’État a systématiquement plaidé la recherche de règlement négocié pour venir à bout de tous les différends portés à l’ordre du jour de cette assise. Aussi, au sujet du litige entre la Somalie et le Kenya, l’un des dossiers les plus épineux de cette réunion, a-t-il « appelé nos voisins et frères du Kenya et de la Somalie à parvenir à une compréhension mutuelle et à dépasser leurs différences en respectant les intérêts de chacun ». L’Ethiopie, dans le contexte de rétablissement réussi de l’ordre constitutionnel dans la région du Tigré, était également portée à l’ordre du jour de ce sommet de l’IGAD. A ce sujet, le Président Guelleh qui s’est réjoui « d’une opération militaire achevée » a fait état de sa confiance à « Son Excellence Monsieur Abiy Ahmed, le Premier Ministre et son Gouvernement pour préserver les acquis démocratiques du pays ». Dans son allocution, le Président Ismail Omar Guelleh a touché mot également aux prochaines élections en Somalie et, émit l’espoir que ces consultations servent « de prélude à une nouvelle ère et représente une étape majeure vers la réalisation d’une paix durable et d’un développement inclusif ». La Pandémie du Cornavirus constituait une autre thématique de cette assise de l’IGAD. A son propos, le Chef de l’État djiboutien a suggéré qu’elle soit appréhendée, à l’échelle de la région, sous le signe de la solidarité. « Nous devons rester vigilants et nous préparer à la 2ème vague prévue », a-t-il déclaré, plaidant la création, « au niveau régional », d’un « comité technique chargé de formuler une stratégie commune de vaccination ».La réunion des Chefs d’État et de Gouvernement de l’IGAD avait débuté par d’une cérémonie inaugurale comprenant le discours d’ouverture du Président en exercice de l’IGAD, le Premier Ministre soudanais, Son Excellence Abdallah Hamndok et d’une allocution du Secrétaire exécutif de l’Organisation, Dr Workeneh Gebeyehu.Cette séance était marquée par un discours de bienvenue du Président hôte, Son Excellence Ismail Omar Guelleh. Elle avait intégré aussi une intervention du Président de la Commission de l’Union africaine, M Moussa Faki, qui a surtout profité de l’occasion pour rendre un vibrant hommage au Chef de l’État djiboutien loué pour sa « sagesse, sa clairvoyance et son leadership, gages de stabilité politique durable ». En prélude à ce sommet, le Président de la République s’était tour à tour, en aparté, entretenu sur les sujets à l’ordre du jour avec chacun des Chefs d’Etat et des délégations participant à cette réunion. Dans ces audiences séparées, il s’était particulièrement évertué à créer un cadre propice à l’appréciation des problématiques à travers le prisme du consensus et des solutions négociées. L’Ethiopie, la Somalie, le Kenya et le Soudan sont respectivement représentés à ce sommet de l’IGAD par le Premier Ministre Abiy Ahmed Ali, le Président Mohamed Abdilahi Mohamed, le Président Uhuru Kenyatta et le Premier Ministre Abdallah Hamdok. Quant au Soudan du Sud et l’Ouganda, ils sont respectivement représentés par la Vice-Présidente de la République, Mme Rebecca Nyandeng de Mabior et l’Ambassadrice Rebecca Otengo. La réussite de ce sommet de l’IGAD procède indéniablement de l’aptitude élevée de la République de Djibouti à souscrire à une éthique diplomatique de non-ingérence et de bons offices.